A l’occasion de l’arrivée de deux nouveaux blocs diesel, nous avons pu prendre la route au volant du Jeep Cherokee, dans la magnifique région de Comporta, au sud de Lisbonne, au Portugal.
Tout le monde sait que désormais la marque Jeep fait partie du groupe Fiat Chrysler Automobile. Et aujourd’hui, le Cherokee est le premier véhicule du groupe à profiter du nouveau diesel développé par Fiat Powertrains en Italie. Il étrenne donc le nouveau 2.2L Multijet II disponible en deux versions de 185 et 200ch. Le couple maximum est de 440 Nm à 2.500 tr/mn, soit un gain de 25 %, comparé au 2 litres précédent qui développait 170ch – et avait la réputation d’être quelque peu anémique pour bouger les 2 petites tonnes du bébé. Au 0 à 100km/h le nouveau bloc permet même de gagner 2 secondes. De même les émissions passent sous la barre des 150gr, permettant au malus de passer de 1600 à 900eur. Enfin, le nouveau bloc est exclusivement accompagné par une boîte automatique à 9 rapports.
Voilà pour les nouveautés côté moteur, le reste du Cherokee est inchangé… Mais comme nous n’avions pas eu l’occasion de l’essayer sur route mais uniquement de faire du franchissement avec à la Jeep Academy, finalement, on peut tout de même faire un rapide tour du propriétaire.
Confortablement installé derrière le grand volant, on prend le temps d’observer la planche de bord et la console centrale. Si le bon niveau d’équipement traduit une volonté d’aller chercher les rivaux (allemands), la finition est pour autant en retrait des meilleurs élèves de la classe. Les assemblages sont bons, mais la qualité des matériaux est très changeante d’un élément à l’autre. Le système multimédia et navigation géré par la grande tablette centrale est pratique, mais dès que l’on roule, il n’est plus très facile de cliquer sur un bouton tactile et on regrette un peu les commandes physiques. Mais c’est peut-être aussi un peu à cause de mon binôme qui avait adopté une conduite disons, dynamique…
L’assise haute et moelleuse des sièges est très confortable, typée américaine pourrait-on dire. Ce confort se retrouve aussi dans la conduite du Cherokee, la suspension et l’amortissement gommant à merveille les irrégularité des routes et des chemins que nous avons emprunté lors de notre périple. C’est toujours assez mou, mais c’est confort. Le comportement routier est sain et les 200ch du nouveau moteur permettent même des reprises satisfaisantes sur autoroute. Le mode Sport est d’ailleurs bienvenu pour donner un peu de vivacité à l’ensemble… Nous avons aussi quitter l’asphalte pour faire quelques pistes de terre dans la campagne, le Cherokee ne rechignant pas, nous permettant de bien nous amuser à tester les différents modes du Selec-Terrain. Nous avons par exemple constaté que l’on peut faire de belles dérives en mode Sand (sable) l’ESP étant de-facto désactivé dans ce mode. Good vibes.
On ne va pas s’appesantir sur le volet esthétique du Cherokee, les photos sont assez parlantes… Que l’on aime ou non son dessin, il a tranché avec les codes, par sa face avant comme depuis son (gros) arrière.
Que retiendra-t-on de ce Cherokee ? SUV moderne au design affirmé, il est très sympathique à conduire, même s’il manque peut-être de caractère « routier ». La gamme, renouvelée à l’occasion de l’arrivée des 2 nouvelles motorisations, démarre désormais à 30.000eur via l’introduction de la finition Sport, avec le moteur 140ch et en deux roues motrices. Le gros des ventes se feront sur le Limited 200ch 4×4 bien mieux équipé, contre un prix de 46.000eur.
Merci aux équipes de Jeep et de l’Agence A pour cet essai très sympathique 🙂
