Quand Jaguar te propose de venir essayer son modèle phare sur le circuit de Mortefontaine, tu n’hésites pas longtemps, ou alors tu prends vite rendez-vous chez le psy pour te faire soigner !

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RV pris pour une fin d’après midi, entre 2 belles averses, et c’est sous un beau ciel ensoleillé que je débarque au circuit du CERAM Centre d’Essais et de Recherche Appliqué à la Mobilité). Il fut créé en 1956 par SIMCA (Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile) qui décida de se doter d’un centre d’essais pour la mise au point de ses véhicules, soit près de 30 ans après celui de Linas-Montlhéry.
C’est en 1994 que le G.I.E. CERAM (Centre d’Essais et de Recherche Automobile de Mortefontaine) est créé. En 2008 le CERAM intègre l’UTAC qui devient son nouvel actionnaire. L’UTAC CERAM est créé.  Le Centre d’Essais de Mortefontaine se compose de 7 pistes, avec notamment un anneau de vitesse de 3 000 m, un circuit routier de 5 200 m, une aire plane de 77 000 m², des pistes 4×4 adaptées SUV et franchisseur (une des seules que nous n’ayons pas empruntée ce jour là…), un circuit ville de 1 700 m , une piste confort de 1 500 m ainsi que des pistes spéciales. Le site de Mortefontaine possède également des infrastructures dédiées à l’événementiel ainsi qu’ une école de formation à la conduite avec moniteurs tous diplômés d’état, BPJEPS.

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Premier contact
Nous commençons par faire le tour de la bête. Car c’est bien d’un animal dont il s’agit. La F-Type est une Jaguar et çà ce voit. Elle est la digne héritière de sa glorieuse et sublime ainée : la E-Type dont elle reprend en partie les standards esthétiques : la bouche énorme de la calandre, le long capot abritant le V8, la ligne des feux arrières et le dessin de la lunette…
Ultime clin d’œil des ingénieurs concepteurs : le capot ouvert reprend la tête d’un jaguar !

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Côté technique, notre auto à quatre roues motrices, est équipé du V8 suralimenté de 5 litres qui développe la bagatelle de 575 ch, et dont la sonorité rauque est servie par un échappement sport actif modulable. Pour arrêter cet animal sauvage, les ingénieurs de la marque l’ont équipé d’un système de freinage Super Performance Jaguar avec étriers rouges (bah oui, c’est une sportive !).
La carrosserie tout en aluminium de la F-Type lui confère légèreté et rigidité, et l’ensemble est contrôlé par une suspension à double triangle en aluminium forgé…

Au volant
Il faut se glisser à bord et prendre place dans le superbe siège baquet en cuir brun tabac. Zut, j’ai du me tromper de voiture ! L’intérieur fait plus penser à une berline luxueuse qu’à une sportive… Bien calé dans mon siège, pied enfoncé sur la pédale de frein, j’appuie sur le bouton Start et le bruit sourd du V8 résonne après un petit de coup de gaz. Finalement, au son, nous sommes bien à bord d’une sportive.

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Vincenzo, mon instructeur, me demande de partir avant les 2 autres collègues, et nous voici sur la bretelle d’accès à l’anneau de vitesse. Je suis comme un gamin, fébrile mais hyper concentré. La voiture réagit à la moindre sollicitation sur l’accélérateur et la boite auto est un régal. Nous voici au milieu de l’anneau et après avoir doublé un camion roulant sagement sur la partie basse de l’anneau (en cours d’essai d’endurance), l’instructeur me demande de lâcher le volant. En effet, la pente du virage relevé fait naturellement descendre la voiture et il faut alors compenser par la vitesse et donc le dosage de l’accélération. C’est finalement assez facile et Vincenzo me dit alors : très bien, maintenant, tu fermes les yeux et je te guide à la voix. Sérieux ? Bon, comme je me sens parfaitement en confiance, je m’exécute. Cette sensation incroyable de conduire à 180 km/h, assis (mais plus exactement au volant…) à bord d’une auto remarquable sur un anneau de vitesse dans un virage incliné à 45° m’a grisé à un point…

Allez, on accélère me commande l’instructeur. Facile, il suffit d’enfoncer l’accélérateur et la voiture continue de monter dans les tours et de prendre de la vitesse. La transmission automatique Quickshift à huit rapports autorise des changements de rapport fluides et très rapides et garantit au moteur sa plage de régime la plus efficace. Après un nouveau tour à un peu plus de 250 km/h, bien secoués sur la piste, mais bien calés dans nos sièges, nous reprenons la voie de décélération afin de venir nous positionner sur l’air plane.

Bestiale
Les exercices qui s’ensuivent consistent à effectuer des drifts sur une piste arrosée en continu simulant une route enneigée, et de chercher à faire décrocher la voiture. Et croyez-moi, ce n’est pas chose simple. Avec toute autre auto, les têtes à queue se seraient enchainés, mais ici, les aides actives à la conduite diverses et variées sont d’une efficacité à couper le souffle.

De même, l’enchainement d’accélérations à fond de plancher et de freinages violents, suivis de virages à en épingles et de chicanes ne permet pas de prendre la voiture en défaut. Absolument bluffant, et un conducteur même peu chevronné ou aguerri peut sans crainte prendre le volant de ce bolide félin.

Un dernier tour en cédant le volant, et nous voici sur le circuit routier long de 5200 m. Les G s’enchainent d’accélérations en freinages très sportifs, et la voiture ne bronche pas. Les crissements contrôlés des pneus et les cris rageurs de l’échappement actif modulable sont un pur régal. Je veux rester !!
Mais tout a une fin et nous rentrons sagement au stand avant de nous quitter, avec un brin de nostalgie.

Cette Jaguar F-Type R AWD procure un plaisir indéniable et a largement de quoi en découdre avec sa concurrente allemande. Elle offre en plus un confort, un raffinement et des finitions… so british. Ce coupé (très) sportif m’a littéralement emballé et j’ai pris un immense plaisir à le découvrir. Le coupé F-Type R AWD est la voiture de sport ultime : c’est la plus dynamique et la plus performante que Jaguar ait jamais construite.

Si vous voulez acquérir cette auto, il vous faudra faire votre choix entre les 6 modèles de cabriolets et de coupés…
A partir de 65 890€

0-100km/h en 3,7 secondes
Vitesse maximale 322km/h

Nous remercions chaleureusement Jaguar, les instructeurs du CERAM ainsi que Juliette bien entendu 😉