Rendez-vous est pris à Berlin pour essayer le tout nouveau Tiguan, SUV best-seller de Volkswagen, dont les premiers visuels nous avaient séduits. Plus musclé, plus sportif, mais sans renier son prédécesseur, le Tiguan a franchement évolué. Cet essai va t-il confirmer notre bonne première impression ?

9 ans après sa sortie en 2007 et après avoir écoulé 2,8 millions de son SUV star, Volkswagen opère un renouvellement sérieux de son Tiguan. Tout a changé ou presque, à commencer par sa plateforme. Sans rentrer dans les détails techniques, ça veut simplement dire que le Tiguan a vraiment changé, en profondeur. Et cela commence par ses mensurations. Comme tout nouveau véhicule moderne, il est donc plus grand que son prédécesseur. Le nouveau gagne 6 centimètres en longueur, mais surtout 8 centimètres d’empattement et 3 de large. Plus d’empattement, c’est plus de place dans l’habitacle. S’il est donc un peu plus grand, cela ne saute pas aux yeux, contrairement à sa nouvelle ligne qui gagne en sportivité et en dynamisme, bien aidé sur la face avant par sa nouvelle calandre inaugurée  sur la Passat, des lignes bien plus tendues et des passages de roue plus marqués. Ajouter à cela l’intégration des poignées dans les lignes de caisse et les barres de toit chromées ou les larges jantes (jusqu’à 21 pouces !), le Tiguan nouveau s’affirme extérieurement, avec une vraie gueule. Belle réussite des designers, on reconnait toujours bien le Tiguan, mais son ADN a reçu une sacrée dose de boost.

A l’intérieur, c’est l’Active Info Display qui attire le premier le regard. Mais qu’est ce donc ? Tout simplement le large écran de 12 pouces de diagonale qui remplace le combiné d’instruments classique derrière le volant. Les compteurs de vitesse, le compte-tour et les habituelles jauges sont désormais digitales et personnalisables. Les assistances à la conduite et même le GPS s’y retrouvent également. Ce nouveau système que l’on avait découvert pour la première fois dans le groupe sur Audi TT, propulse le Tiguan si non vers le futur, mais au moins vers le Premium. Et pour étayer, un mot sur les finitions et les assemblages. Ils sont nets et sans bavure, sonnent bons la Deutsche Qualität. Bien sûr c’est toujours un peu austère, mais bon c’est des voitures hein, pas des épisodes du Jamel Comedy Club. Episodes que vous pourrez regarder sur les 8 pouces de l’écran central, principale interface du système de communication et de multimédia du Tiguan. Il est tout d’abord compatible avec tous les systèmes existants de connectivité avec nos smartphones (Android Auto, Apple CarPlay et MirrorLink) mais dispose aussi d’une offre pléthorique de services, Car-Net. Sous cette appelation sont  regroupés les services connectés disponible sur le Tiguan, via sa carte SIM dédié ou en partage de connexion de votre smartphone. Des services cartographiques de Google à l’appel d’urgence ou le télé-diagnostique en passant par la localisation du véhicules, l’offre est là encore, pléthorique…

L'Active Info Display
L’Active Info Display

Du confort à la sécurité, le Tiguan nouveau marque une nouvelle étape tant son équipement semble illimité. Dernier sorti, donc dernières innovations, il met à mal la concurrence voire des modèles plus haut de gamme pas si vieux… Impossible de passer en revue tous ses équipements, donc on va se concentrer sur les quelques nouveautés :

  • Arrivée de l’affichage tête haute, qui rappelle dans le champ de vision du conducteur, les informations principales, ainsi plus besoin de quitter la route des yeux pour consulter sa vitesse ou le prochain changement de direction de la navigation GPS. Mieux encore, comme avec Sign Assist le Tiguan « lit » les panneaux de signalisation, il reporte la vitesse autorisée dans le HUD.
  • Côté sécurité, le Tiguan propose maintenant un capot moteur actif, qui se soulève légèrement pour accueillir au mieux un piéton lors d’un choc. Piétons qui sont aussi désormais détectés par la caméra frontale. Ce détecteur est même capable de stopper le véhicule si le piéton traverse la chaussée un peu trop près.
  • Area View 2 nouvelle mouture, permet de visualiser l’environnement du véhicule à 360° en combinant les vues des différentes caméras. Pratique pour ne pas faire un jante en se garant. (Bien sûr qu’on peut laisser la basse besogne du parking au Tiguan, mais Park Assist existait déjà, on n’en parle pas on a dit.)
  • Les sièges avant sont désormais massants, en plus d’être chauffants et électriques. Et il est possible de mémoriser leur position, pratique quant on est plusieurs à conduire le véhicule.
  • Si j’osais, je parlerai même du coffre… Qui est bien sûr doté d’un hayon électrique qui peut s’ouvrir ou se fermer d’un geste du pied, quand on est chargé, c’est pratique. Sinon oui, ça sert pas à grand chose. Et le hayon est même doté d’un éclairage de la zone de chargement. Voila.

Passons au groupe moto-propulseur. Le moteur quoi. Nous avons essayé principalement le 2.0L diesel de 150ch, certainement celui qui connaitra la plus belle carrière chez nous. Entre la boite automatique à double embrayage à 7 rapports et la boite mécanique à 6 rapports, on s’est plus amusés avec la manuelle, trouvant que la DSG habituellement géniale rendait le Tiguan un peu pataud sur notre essai. Mais dans la circulation berlinoise et sous la pluie, on n’a pas non plus vraiment eu l’occasion de tester beaucoup les aptitudes de rouleur du Tiguan.

Par contre nous avions à notre disposition un parcours 4×4. Et comme le Tiguan est bien fait, il n’a pas qu’un look de baroudeur, il a aussi les muscles. Et le cerveau. C’est important le cerveau pour un baroudeur. Il est donc équipé de la nouvelle génération de 4Motion, la technologie de transmission intégrale maison, dont la gestion des modes d’adhérence s’appelle Active Control et prend la forme d’une molette dédiée sur la console centrale. On peut donc choisir son mode manuellement, entre route, neige, off road et individual, ce qui influe sur l’assistance au freinage, l’optimisation de l’ABS et de l’ESC pour le tout-terrain, une réponse à la pédale d’accélérateur adaptée, l’adaptation du régime moteur et enfin une gestion de boite optimisée.

En pratique sur nos ateliers notre Tiguan s’en est tiré sans encombre. On n’avait rien à faire, l’électronique faisant tout le boulot. Un idiot aurait réussi. (Oh wait!) C’était vraiment trop facile. Alors entre des obstacles taillés au degré de pente près pour le Tiguan ou des aptitudes exceptionnelles en franchissement, je penche pour la première option, même s’il faut bien noter qu’il s’est acquitté de ces ateliers tout-terrain dans des conditions très dégradées, sur des modules glissants et sous une pluie battante. Il fera un excellent tous-chemins et sera donc capable de franchir sans encombre les plus hauts trottoirs de nos centre-villes. Mission accomplie !

Il est beau, il est confortable, il est sûr, il est geek… Et il sait même rouler dans la boue ! Il a vraiment tout pour plaire ce Tiguan nouveau. Sa réussite tient aussi à sa belle évolution stylistique qui le replace parfaitement dans son époque. Il est aussi bien plus premium que son prédécesseur, statutaire presque. Ce qui, évidemment, à un prix. Disponible à partir de 25.000 euros, il faudra plutôt compter autour de 40.000 euros pour un Tiguan 4×4 en TDI 150ch et finition Carat. Positionnement parfait en attendant un petit frère ?


Un grand merci aux équipes de Volkswagen France pour leur accueil et leur disponibilité.

Et merci à mon compère Antoine de ContreAppel pour ses photos dynamiques !