Quelle est votre couleur préférée ? Si rouge vous vient de suite à l’esprit, vous êtes sur la bonne voie ! Que pensez-vous quand vous entendez les mots suivants : Capcom + Zombie ? Resident Evil ?! … Raté ! mais je salue votre effort ? Nous avons aujourd’hui entre les mains Dead Rising 4, un des derniers nés de CAPCOM Vancouver et publié par Microsoft en exclu sur Xbox One. Que nous réserve donc ce produit issu d’une lignée à succès ? Nous allons le découvrir ensemble (en évitant l’effusion de sang). Petite vidéo pour se mettre dans l’ambiance :
Nous voilà donc aux commandex de Franck West et l’histoire de passe 16 ans apres le premier Dead Rising. Face à des centaines (milliers ?) de Zombies, il va falloir trouver l’origine de cette invasion hors normes. Il ne peut en rester qu’un : Franck !
En général dans un jeu, le premier truc qui nous saute aux yeux, c’est les graphismes. Ici, ils ne sont pas hors du commun mais sont très jolis et remplissent bien leur travail pour rendre les scènes agréables à l’œil (on salue le progrès depuis Dead Rising premier du nom). Les jeux d’ombres et de lumière sont bien rendus. Les surfaces sont dans la norme de ce qu’on attend d’un jeu de console de dernière génération. Le détail des textures est cohérent. La mise en scènes des lieux est assez classique mais efficace. Par exemple, si vous avez en tête le cliché d’une base militaire américaine secrète, vous la retrouverez sans trop de surprise dans sa modélisation. Pas de « spoil » je vous rassure, vous la voyez dans la première demi-heure du jeu ?En somme les décors ont peu de surprise dans leur modélisation mais sont efficace du coup.
Les personnages quant à eux ont des « lignes » crédibles avec suffisamment de détails. Ils manquent cependant d’un peu de finesse dans le trait (oui, « mouvement de genoux un peu trop à angle droit » c’est bien à toi que je pense). L’ouverture des coffres et portes est loin d’être eux aussi un exemple de finesse mais finalement ca colle avec le caractère de Frank (notre héros) qui est loin d’être fin dans son comportement ? Par contre, pour ce qui est des différentes armes, que ce soit de corps à corps ou à distance elles sont plutôt bien faites et leur utilisation est vraiment plaisante à voir. On se plait d’ailleurs à changer d’armes pour vérifier leurs styles et leurs effets.
Du côté de la bande sonore, elle est pas mal du tout en fait. La tronçonneuse, l’un des bruits les plus importants du jeu est fidèlement retranscrit (bah oui, qui dit zombie dit… tronçonneuse !) et c’est bien agréable. Le doublage en français est bien réalisé mais au delà de la qualité, il est surtout présent (pas toujours évident même en 2017). Si le style ne vous transportera pas d’émotion, il sera bien suffisant pour donner du corps à notre perso. D’ailleurs, mention spéciale à Frank, dont la voie retranscrit à merveille son côté « bourrin » (et ses blagues douteuses qui font mouche à chaque fois !). Le reste du « casting » est plus en retrait. Les zombies font assez bien ….. zombies… Oui cela peut paraitre cliché, mais c’est assez délicat de produire du zombie crédible sans tomber dans l’excès. L’exercice est ici très réussi. Enfin, rassurez-vous, le reste des armes n’est pas en retrait. Il nous offre une expérience réussie de destruction de cadavre en masse ! Attention aux éclaboussures d’ailleurs ?
Apres ces présentations extérieures de Dead Rising 4, passons au gameplay manette en main. Enfonçons une porte ouverte tout de suite, le titre est clairement un « beat’em all » sans complexe (mais aussi Survival horror) mais quand même complexe (enfin dur quoi). Je m’explique. Si les séquences avec les zombies ont toutes les caractéristiques du genre, elles souffrent d’une ressemblance avec des titres où le joueur est confronté à des hordes d’ennemis (Samourai Warrior ou Gundam 2 Dynasty Warrior par exemple). Elles subissent ce fameux problème qu’on appelle simplement : la répétitivité. Les phases d’infiltrations apportent un peu de changement mais aussi de tension dans l’aventure. Il ne s’agit pas d’un « Splinter Cell » entendons-nous bien. Mais ça reste une pause sympathique dans ce grand carnage rouge (Frank finit souvent ces phases de corps à corps repeint de sang…) L’histoire progresse grâce à vos photos, n’oublions pas que nous incarnons un journaliste à la base. Certes les indices à photographier ressortent en orange dans l’objectif de l’appareil (qui dispose également de différents mode de vison) ce qui rend les séquences de recherches bien plus simples. D’ailleurs il y a un petit côté RPG avec ces photos. En effet celles-ci sont notées sur une échelle de F à A. Cela vous permet de débloquer des points de compétences. Ils vous permettront de renforcer les aptitudes du journaliste afin de l’aider à survivre à son périple. Elles seront forcément les bien venues car vous savez quoi j’ai même réussi à mourir lors du prologue de prise en main. C’est dire ! La difficulté n’est pas démentielle, mais les hordes zombies, une fois qu’elles vont ont encerclé/submergé, font tomber vos point de vie (PV) à une vitesse non négligeable. Et il n’y a pas que des zombies de base ! Diverses variétés de mort-vivants rendront la progression plus délicate qu’il n’y parait.
Le maniement des multiples armes (et il y en a quelques-unes) est bon. Des plus iconiques aux plus confidentielles, toutes disposes d’un coup dévastateur activable une fois un certain quota d’ennemies abattus. Je parle effectivement d’ennemies plus que de zombies car ils ne sont pas les seuls a en vouloir à votre peau. Des mercenaires de compagnies déviantes, survivants et autres se trouveront sur votre route. Hélas, la différenciation, entre opposants décérébrés et ceux disposants de leurs facultés mentales, est bien mince. Mais revenons aux armes. L’une des forces du titre réside dans la possibilité de construire et combiner des plans d’armes pour en créer des versions « combos ». On s’amuse beaucoup à tester nos différentes inventions sur des zombies toujours volontaires pour se faire exploser !
Pour ce qui est de la caméra, quelques fois elle vous suit parfois d’un peu trop prêt. Ce qui vous conduit à des recadrages manuel lors d’affrontement dans des couloirs sinueux ou des pièces exiguës. Rien de bien méchants quoiqu’il en soit.
Dans sa globalité DEAD RISING 4 respire la série B mais de qualité et bien plaisante. On aime incarner le bourrin et bourru de Frank West. Outre les armes évoquées un peu plus haut, il y a également des tenues alternatives à trouver/débloquer. Et même si les séquences « beat’em all » finissent par se ressembler, elle n’en reste pas moins fun et top pour se défouler. Les petits emprunts à d’autres styles (quête, custom, photos) aèrent l’ensemble de manière sympathique. En bref, il permet de passer de bons moments à pourfendre du zombie. La durée du jeu est tout à fait correcte, et ce malgré l’absence de véritable quêtes secondaires. Il dispose d’une carte ouverte. On peut ainsi pérégriner dans la ville de Willamette à la recherche d’objet à collecter.
Notez qu’il existe un mode multijoueur, non scénarisé. Le but étant de partir d’une zone sur pour s’aventurer et affronter la horde. Pas révolutionnaire dans son contenu mais toujours bien exécuté, il permet de prolonger la durée de vie du titre en offrant de bonnes parties.
Pour finir, un petit plus trop TOP, parmi les armes disponibles pour découper les zombies se trouve… un sabre laser ! Franchement, s’occuper des zombies avec ça, c’est vraiment la classe ?
En résumé, je dirai que DEAD RISING 4 est un jeu techniquement un poil en dessous des standards du moment (et encore ça dépend) mais qui est bourré de qualités ne serait-ce que son contenu très sanglant et son côté vraiment fun à jouer !
Note globale de DEAD RISING 4 sur Xbox One (exclusicité) : 14/20
UPDATE du 29/01 : Afin de parfaire leur production, les équipes de CAPCOM ont trouvé du temps (bien occupé par la sortie de RESIDENT EVIL VII) pour préparer et sortir une mise à jour gratuite. Elle sera disponible le 30 janvier. Pour ce qui est de son contenu elle propose des niveaux de difficultés supplémentaires. Sachez que dans ces modes là, les ennemis vous feront plus de dégâts et que les armes de Frank s’abimeront plus vite. La nourriture quant à elle vous rajoutera moins de points de vie. Bref ce sera plus dur !
Pour couronner cet update un nouveau DLC arrive. Ce sont les skin de combattants de Street Fighter II à savoir, Guile, Zangief et Bison. Vous en pensez quoi ?
Pour plus d’informations, vous pouvez faire un tour sur le site officiel de Dead Rising, à savoir : http://deadrising.com/ . De plus si ce test vous a convaincu de vous le procurer, sachez qu’il a une réduction sur Amazon.fr et qu’il est disponible sous ce lien.
Enfin, si vous essayé Dead Rising 4, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires ?