Encore une décision difficile à prendre : aller ou non passer un week-end en Corse du côté d’Ajaccio à l’invitation de BMW France pour prendre en main les nouvelles Série 2 Cabriolet… C’est un grand oui ! Nous avons ensuite tiré à pile ou face pour savoir de quel modèle vous parler, entre la 220d et la M235i. Ce qui se passe ensuite est incroyable : le hasard a choisi la M235i !
Vous ne vous en êtes peut-être pas souciés mais il n’y avait plus de cabriolet compact au catalogue bavarois depuis fin 2013 et l’arrêt de la Série 1 Cabriolet. Et c’est début mars que la Série 2 Cabriolet a comblé ce vide, se plaçant en face de l’Audi A3 Cabriolet. Ces deux là partagent d’ailleurs une silhouette assez proche. Mais concentrons-nous sur la M235i, la plus sportive des Série 2… Et la première remarque qui nous vient à l’esprit en découvrant la bonne demie douzaine de BMW sur le parking de l’aéroport d’Ajaccio, c’est que tout simplement, la ligne de ce nouveau cabriolet en jette méchamment. Une très belle auto, élégante, et en ce qui concerne la M235i, quelques marques de sportivité bienvenues : une face avant un peu plus agressive, des prises d’air élargies et des coques de rétroviseurs aluminium… Et si l’on était pas sûrs que la M235i a bien de l’ADN Motorsport, les étriers de freins bleus, les sigles M et la double sortie d’échappement devraient finir de nous convaincre.
Les proportions sont contenues et la Série 2 Cabriolet reste une auto compacte à la ligne très réussie. Et ce n’est pas le dessin de la capote qui viendra gâcher le dessin car la capote en toile qui a été redesignée depuis la Série 1 Cabriolet, car si l’on espère passer son temps les cheveux au vent, dans la vraie vie, on roule surtout avec la capote en place. Celle-ci disparait en une vingtaine de secondes et ce alors que l’on roule jusqu’à 50km/h. Mais vous pouvez aussi décapoter à l’arrêt, promis. Quand on roule avec la capote, on se croirait dans un coupé tellement l’isolation et réussie. La capote est épaisse et filtre très efficacement le bruit, celui de la ville comme celui du vent à des vitesses plus élevées. Une vraie réussite.
A l’intérieur on découvre, ô surprise, l’intérieur de la Série 1, la Série 2 Cabriolet héritant de la planche de bord de celle-ci. C’est évidemment bien conçu et bien réalisé, mais il n’y a pas de grande nouveauté. Les matières retenues et les assemblages sont parfaits, attardons nous plutôt sur les détails esthétiques issus de la finition M sport : on retrouve les inserts aluminium qui contrastent avec la grande sobriété de l’intérieur, tout comme les surpiqures bleues. Le point que l’on retiendra de cet intérieur est l’incroyable petit volant dodu, d’une taille et d’une circonférence parfaites, un vrai bonheur de prise en main. Côté embarqué, le système iDrive et son écran de 6 pouces est toujours aussi agréable à utiliser. Certains modes d’affichage spécifiques à ce modèle sportif ont été ajoutés au menu pour saturer d’informations les bagnolistes les plus pointus. Bonheur.
Il est temps de mettre le contact… Le son rauque du moteur nous prévient que l’on a pas à faire à n’importe quel moulin. Le 3L et ses 6 cylindres en ligne, le turbo, tout le monde est là. Les 326 chevaux attendent que l’on se mette en route. On démarre doucement, en mode Confort, on n’est pas des sauvages. Pas encore. Le Cabriolet s’ébroue en douceur, on peut cruiser dans les calanques au dessus de Piana les cheveux au vent, dans un calme presque total. Le gros moteur sait se montrer discret. L’occasion de parler de l’isolation au vent très réussie quand on roule décapoté. Même à vitesse soutenue, avec les vitres remontées on n’est pas que très peu embêté par le vent. Excellent. Vient l’heure d’appuyer un peu plus fort sur l’accélérateur, conjointement avec un passage du mode Confort au mode Sport. La violence. On atteint les 100km/h en 5 secondes grâce au Launch Control et à l’excellente boite automatique 8 rapports. Des performances de pure sportive dans un cabriolet élégant, quel chic. La répartition des masses est à l’équilibre parfait, 50% devant, 50% derrière et une rigidité de caisse augmentée de 20% font de cette nouvelle Série 2 Cabriolet une arme de distraction massive. Et les claquements de l’échappement à chaque passage de rapport ajoutent encore au plaisir de conduire…
La M235i est d’une efficacité redoutable à l’image de son train avant qui se place à la perfection alors que la direction reste très légère. En cas d’excès de confiance dans les virages des petites routes corses, le train arrière vous rappellera gentiment qu’avec une propulsion de 326ch il faut rester bien concentré sur son affaire ! Mais on a signé pour ça et c’est un bonheur d’enchainer les kilomètres au volant de cette auto qui, dans notre cas chaussée de Michelin Pilot S Sport, reste collée à la route en toute circonstance. Difficile de lâcher cet engin même quand on a la chance de se voir proposer la 116d EfficientDynamics…
Quelle belle réussite que cette Série 2 Cabriolet, mais que dire de la M235i ? Une ligne d’enfer, des performances à tomber… Il faut redescendre sur Terre ou plutôt revenir sur le continent pour trouver des défauts à cette auto… L’intérieur est connu, efficace, peut-être pourrait-il encore franchir un cap ? La concurrence côté Audi devrait pousser de ce côté à un effort supplémentaire, mais c’est vraiment pour trouver des arguments… Pour terminer, le prix. La Série 2 démarre autour de 35.000eur avec la 218i, mais notre M235i d’essai est à près de 57.000eur. C’est une somme certes, mais en accord avec ce qui se fait chez les autres constructeurs. Le prix du plaisir.
Le mot de la fin pour remercier BMW France de nous avoir convié à cet essai.