On croise rarement de Veloster Turbo sur la route et pourtant quand c’est le cas, on se retourne dessus, car ses lignes sportives attirent l’oeil. Et c’est exactement ce qui nous a donné envie d’essayer cette compacte coréenne dynamique…
Vous avez dit atypique ?
J’avais déjà croisé le Veloster Turbo, une fois ou deux, dans sa robe gris foncé mat et je m’étais dit qu’esthétiquement, il n’avait rien à envier à ses rivaux européens. Et avouer que le style n’est pas vraiment ce qui définit habituellement les autos coréennes… Sauf celle-ci ! D’autant que notre modèle d’essai arbore une splendide peinture bleu mat qui donne encore plus de pep’s à son dessin. Tout en courbes et en arétes, son look sportif est une franche réussite, et si sa face avant est belle mais assez classique, avec sa large calandre béante, l’arrière est bien plus original et taillé à la serpe, sans même parler de sa double sortie centrale d’échappement.
Mais la plus grande surprise de son design est ailleurs… D’ailleurs, en faisant faire le tour de l’auto à quelques amis, certains n’ont rien vu… Et pourtant. Le Veloster Turbo possède une légère particularité… Il a une porte coté conducteur et deux coté passager ! Pourquoi ? Aucune idée ! Mais pourquoi pas ! Si ce n’est pas une preuve supplémentaire que les designers coréens peuvent oser !
Un intérieur sobre, lui
Si l’extérieur de l’auto possède une vraie personnalité, c’est tout le contraire à l’intérieur. La présentation est très sobre. Réussie, mais sobre. Les matériaux ne sont pas tous très nobles, mais ce qui est à porté de doigts est de bonne facture. Les plastiques sont bien moussés, ne sonnent pas creux et les ajustements sont bons. Mention bien pour les sièges baquets, confortables et au maintien très agréable. On y trouve vite sa position.
La console centrale propose un bel écran pour le multimédia et la navigation. Un mot sur la longue liste des équipements… Que cela soit pour le confort comme le GPS de chez Tomtom, le multimédia Bluetooth, le joli toit ouvrant et la sellerie cuir, ou pour la sécurité avec le régulateur actif et l’anti-collision, la dot est très généreuse… Et tout est de série. Seule la peinture bleu mat à 600eur sépare notre modèle d’essai de la configuration générique du Veloster Turbo. Bel effort.
Et sur la route alors ?
Reste à voir si ce Veloster au dessin dynamique justifie son image sur la route. Doté d’un bloc 1.6L 4 cylindres et d’un turbo, comme son nom l’indique, il développe 186ch. La transmission est assurée par une boite auto 7 rapports à double embrayage et propose aussi des palettes au volant. Discret, le moteur se fait enfin entendre quand on quitte la ville pour les routes de campagne. Juste ce qu’il faut, à l’accélération. Sur des routes dégradées du réseau secondaire, il ne faudrait pas avoir plus que les 186 chevaux que propose le Veloster, sous peine de se faire un peu peur. Le châssis et les suspensions montrant quelques limites.
Mais sur des routes de meilleure qualité, il a tout ce qu’il faut pour assurer une conduite dynamique, mais pas sportive. Pourtant nous avons été agréablement surpris par la boite qui nous laissait bien monter dans les tours avant de passer le rapport suivant. Et puis il y a les pratiques palettes, pour gérer nous-mêmes les passages de rapport. Elles tombent bien sous les doigts, c’est agréable là aussi. La direction est très souple, et même réglée en mode sport, elle est un poil plus ferme, mais pas assez à notre goût. Globalement, le Veloster est agréable à conduire, mais il n’est pas tout à fait à la hauteur de ce que son look promettait.
Une gueule très réussie, une foutitude d’équipements de série et un moteur qui permettra une conduite sinon sportive, au moins dynamique. Pour ceux qui veulent rouler dans un véhicule original, osez le Veloster Turbo, il gagne à être connu.
Conso moyenne sur notre essai de 500km : entre 8 et 9 litres, avec de la ville, du bouchon, de l’autoroute et de la départementale.
Prix : à partir de 28500eur
Merci à Hyundai France pour le prêt du Veloster Turbo. En savoir plus sur ce modèle.
