Départ en week-end en Toyota RAV4 hybride, plus de 1200 kilomètres pour découvrir le grand SUV dans sa déclinaison 4×4 de 222ch en finition Lounge.

Le RAV4 hybride démarre sa carrière en 2019, bien après les Prius qui ont fait la réputation de Toyota sur sa maitrise de la technologie hybride. On parle ici d’hybride « simple », pas de recharge, c’est le système qui gère tout à votre place. Disponible en 2 roues ou 4 roues motrices, notre modèle est doté des 4 roues motrices via un moteur électrique, encore un, situé sur l’essieu arrière. Il n’y a pas d’arbre de transmission entre les deux essieux. Sa généreuse puissance de 222ch est obtenue par l’addition au moteur essence atmosphérique 2.5L de 177ch d’un moteur électrique de 118ch sur le train avant et d’un second de 54ch sur le train arrière, évoqué précédemment. Le tout est piloté par une boite automatique CVT, qui, si elle n’a pas toujours bonne réputation avec ses envolées dans les tours, fait plutôt bien son boulot sur le RAV4. Le stockage de l’énergie électrique est confiée à une petite batterie de 1.5kWh cachée sous la banquette arrière. Assez de technique, passons à l’esthétique.

Le RAV4 a pris du muscle, génération après génération, pour devenir un grand SUV de 4,60 mètres. Sa haute ligne de caisse, la large calandre anguleuse, ses grandes roues en 19 pouces (sur ce modèle) et ses flancs creusés lui donnent une « sacrée gueule ». Même les feux sont taillés à la serpe. C’est le design à la mode, mais heureusement qu’il n’est pas aussi clivant que son petit frère C-HR. Avec sa peinture Gris Atlas et ses finitions chromés, il en impose.

A l’intérieur, le bilan est plus contrasté. Si le confort est de premier plan grâce à une superbe sellerie cuir et des sièges chauffants et rafraîchissants, la planche de bord a plus de mal à me convaincre. Enfin le problème c’est surtout la console centrale qui a du mal à rivaliser avec ce que l’on trouve aujourd’hui chez la concurrence. Les énormes commandes de clim sont assez moches, on ne va pas se mentir. Et du côté du multimédia, si l’ensemble JBL comble nos oreilles, le petit écran enfin compatible Apple Car Play et Android Auto semble venir du segment inférieur. Heureusement tout n’est pas à jeter ! Il y a même un remarquable équipement logé dans le miroir central : un écran qui propose la vue d’une caméra arrière !

Passée la surprise, le niveau de zoom obtenu est tout à fait adapté à la conduite sur autoroute, un peu moins pour la ville ou les manœuvres. Mais c’est un équipement rare qui est très agréable.

Sur la route on profite d’un beau silence (quand la boite ne s’emballe pas) et d’un excellent amortissement. Quand le rythme augmente, le RAV4 ne bronche pas et suit, avec un comportement dynamique tout à fait honorable pour son gabarit. Les transitions entre électrique et thermique sont imperceptibles et au niveau des consommations, on sent toute l’aide que peux apporter l’hybridation : j’ai consommé en moyenne un poil plus de 7L sur un périple à 90% autoroutier dans un SUV de 1.7 tonnes. Sans l’hybride, on peut ajouter 50% sans broncher.

Côté prix pour terminer, la gamme RAV4 hybride démarre à 37.900 euros et notre modèle d’essai 4×4 s’échange contre 48.000 euros avec sa finition Lounge. Bonne nouvelle, son malus écologique est indolore : de 50 à 75 euros.

Plus d’infos sur le RAV4 chez Toyota.