Il n’y a pas que les SUV dans la vie ! Et leur meilleure alternative si on veut du confort et de la place, c’est bien sûr les breaks. Et nous les breaks, on adore ça. Ça fait donc une excellente raison, s’il en fallait une, pour essayer un break splendide en tenue baroudeur : le Volvo V60 Cross Country.
On voit tellement de SUV qu’on oublierait presque qu’avant qu’ils n’arrivent, quand on voulait un peu de place, on n’avait le choix qu’entre les monospaces et les breaks. Et déjà, le choix était vite vu. J’ai toujours adoré la carrosserie break, alors vous pensez bien qu’un break Volvo, c’est un grand oui. Alors imaginez qu’en plus ça soit un modèle Cross Country, un peu surélevé, un peu mieux protégé, à l’image des Audi A4 allroad, Skoda Octavia Scout ou Mercedes Classe E All-Terrain… Bingo ! Ses extensions d’ailes doivent être en plastique brut, pour le style contrasté et pour être plus facile à entretenir. Les boucliers sous le châssis doivent être visibles, de préférence, et la caisse doit pouvoir faire un peu de chemin, alors elle doit être un peu plus haute que la version classique ; notre Volvo gagne 7cm ce qui porte sa garde au sol à 20cm. Pas mal ! La couleur gris argent lui va comme un gant et contraste agréablement avec les tours de roues et les bas de caisses bruts. Le trois quart arrière est presque une signature à lui tout seul, l’équilibre de la silhouette entre sportif et premium est parfait. Avec en plus ses belles jantes en 18 pouces, les têtes se retournent sur son passage.
Sous le capot on retrouve un bloc 4 cylindres diesel de 197 chevaux très légèrement hybridé par le réseau de bord en 48V. Non, on ne roulera pas en 100% électrique dans ce V60 là, mais par contre ses émissions et sa consommation seront « un peu » abaissées à l’aide de l’électrique, principalement au niveau de l’alterno-démarreur pour la fonction Start and Stop. Pour le reste, 197 chevaux pour un beau bébé de presque 1.9 tonnes, ça suffirait presque. Mais les réglages de la pédale d’accélérateur sont si doux (toujours ces maudites normes à passer) que parfois pour le faire bouger, on l’envoie dans les tours pour pas grand chose. Et si y’a bien un truc pas ouf sur cette planète, c’est un 4 cylindres diesel qui hurle à la mort. Pour la sonorité donc, on repassera. Heureusement qu’à part ces quelques sollicitations pas tout à fait désirées, il se fait discret. Et ses performances sont tout à fait correctes, merci les deux turbos. La boite de vitesse est une Geartronic à 8 rapports et y’a pas grand chose à en dire. Ça fonctionne tout seul. La transmission est intégrale et ça va bien à ce V60 baroudeur, même si ses sorties hors de l’asphalte seront rares, les 4 roues motrices, ça rassure. Et pour nous qui l’avons sali dans des chemins gras et défoncés, les 4 roues motrices, ça assure. Sur notre essai de près de 1000 kilomètres la consommation moyenne s’est établie à 6,8 litres, ce qui n’est pas un record mais reste acceptable.
S’il est beau à l’extérieur et que sous le capot, ça fait le boulot, qu’en est-il de l’intérieur ? C’est bien simple, les intérieurs Volvo sont les plus beaux de la production actuelle, bien moins sobres que dans le premium allemand et tout aussi haut de gamme. Matériaux, assemblages, couleurs, finitions, franchement y’a rien à y redire. A part un truc : l’écran vertical central n’est plus si grand, quand on regarde la concurrence, et surtout, il est vertical : quand la première qu’on fait est de brancher son smartphone, on se retrouve avec un écran exploitable pas bien plus grand que celui de son smartphone, justement. Dommage. Heureusement que le son est incroyable et les sièges chauffants, rafraichissants et massants, ça permet de penser à autre chose que la diagonale de l’écran… Ces sièges participent au confort, qui est totalement la philosophie du V60, du cuir aux réglages de la suspension, tout est fait pour privilégier le confort à tout le reste. Je vous passe ensuite sur la liste des aides à la conduite, elle est trop longue. Sachez seulement que le pilotage presque automatique est simple et souple, très agréable sur autoroute et surtout facile à apprivoiser.
J’étais déjà emballé avant même de l’essayer et ma longue escapade à son bord n’a fait que renforcer mon sentiment. J’aime ce V60 Cross Country, même s’il n’est pas parfait. Et qu’il coute un bras. (À partir de 41.000 euros, mais notre modèle full options dépasse les 73.000 euros).
Pour plus d’infos sur ce modèle, allez faire un tour chez Volvo.