Avant même l’arrivée des beaux jours, Mini nous embarque pour aller chercher le soleil sur les routes de Provence, histoire d’essayer la nouvelle Mini Cabrio dans des conditions décentes d’indécence. 3, 2, 1, décapotez !

2016 et c’est déjà la troisième génération de Mini à la sauce BMW qui enlève le haut. Après le renouvellement de la 3 portes en 2014 et l’introduction d’un modèle 5 portes, c’est maintenant au cabriolet de faire sa mue. Nous avons retenu la plus sage des Mini pour notre essai. Ou pas. Ca serait mal nous connaitre. On se jette donc sur la Mini Cooper S doté en option du kit JCW… Le 2L de 192ch gagne 20ch supplémentaires et un échappement complètement déjanté activante à la demande. On en reparle plus bas.

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Et cette capote ?

Première chose première, la capote. On est quand même un peu là pour ça. Mini reste fidèle à la la capote souple mais par contre le système de celle-ci a lui bien évolué. Le mécanisme d’ouverture et de fermeture n’est plus hydraulique mais électrique et 100% silencieux. Il fonctionne jusqu’à seulement 30km/h, ce qui oblige à vraiment ralentir l’allure, même en ville, pour permettre de recapoter rapidement en cas de pluie. L’opération prend exactement 18 secondes. On peut ne découvrir que l’équivalent d’un toit ouvrant. Si l’idée est excellente, dans la pratique on subit beaucoup de remous dans cette semi-configuration. Autant décapoter à fond, surtout qu’une fois la toile repliée sur le coffre et le filet anti-remous déplié, la Mini Cabrio est vraiment agréable à vivre. On ne subit pas le vent, même sur autoroute, les flux d’air sont très bien gérés. Capote fermée, c’est cette fois l’isolation qu’il faut louer. Elle est excellente. Le passage de coupé à cabriolet ajoute un surpoids de 110kg à la Mini, mais les arceaux de sécurité eux disparaissent au profit d’un système déployant en cas de retournement. On n’a pas pu tester cette fonctionnalité malheureusement. En tout cas c’est plus sympa au coup d’oeil. Dernier point sur l’esthétique, une capote bordeaux à l’effigie de l’Union Jack est disponible en option pour jouer la british attitude à fond.

 

Intérieur, extérieur…

La capote ne change pas la bouille qui fait la Mini. Ronde et mignonne, mais tout de même musclée dans le cas de notre Cooper S aux boucliers avant et arrière spécifique et plus agressifs avec leurs larges entrées d’air, sans parler de son échappement et ses badges S… 

A l’intérieur on note peu de changements, la Mini conserve ses commandes dignes d’un avion vintage, ses cadrans ronds, un système multimédia bien au gout du jour… Et gagne une foultitude de béquilles électroniques pour la sécurité… On passera là-dessus c’est barbant. Par contre elle gagne un système d’affichage tête haute dont on aura du mal à se passer une fois essayé, même s’il s’accommode mal des lunettes de soleil aux verres polarisés. Dommage pour un cabriolet !

 

La « bêtise » du kit JCW

Sous le capot bombé de notre Cooper S, le 2 litres turbo de 192ch dopé par le kit JCW. Il gagne donc 20h pour passer à 212ch. On n’est plus très loin d’une JCW! Si l’échappement de la Mini Cooper S est déjà flatteur en temps normal, avec ce kit il devient complètement dément. Il s’active avec une commande qui ressemble à un gros porte-clé, logé dans un des portes gobelets. Ce gadget est appairé à l’échappement en Bluetooth et d’un double clic sur son unique bouton, il ouvre les clapets de l’échappement pour activer le mode RACE. C’est complètement absurde et génial à la fois et on adore à quel point ce kit dope la sportivité de la Cooper S. L’échappement crache, hurle et claque violemment quand on passe les rapports… Et quand on relève le pied de l’accélérateur. Il faudrait ça sur toutes les voitures !

 

Sur la route

Le comportement de cette Mini Cabrio Cooper S s’exprime au mieux sur les jolies routes de l’arrière pays varois, où son esprit kart décapotable donne tout son potentiel. L’échappement chante et on prend un plaisir incroyable à son volant, grâce aussi à la très réussie boite 6 automatique et ses palettes au volant. Elle a vraiment du caractère et l’embonpoint de sa capote ne limite en rien le plaisir de la conduire. Les excès de confiance sur les petites routes de montagne seront gentiment compensés par l’électronique qui veille, car mine de rien, la Mini se révèle assez joueuse. On ne s’en plaindra pas ! Vive et sportive sur route, elle est un peu plus à la peine en ville de façon assez paradoxale, où son rayon de braquage est trop large pour une petite voiture. De même, la capote une fois fermée offre une visibilité arrière plus limitée que sur les 3 ou 5 portes. Un petit sacrifice.

 

Que retenir de cette Mini Cabrio ?

Que la recette fonctionne extrêmement bien ! De génération en génération, la Mini Cabrio a son public et on ne saurait lui en vouloir. Compacte, fun, super sur la route et donc décapotable… On les comprend ces aficionados. Elle se paie certes assez cher, mais on est dans un segment premium sans réelle équivalence. Il vous faudra débourser 30.000€ pour rouler cheveux au vent en Mini Cooper S Cabrio, voire près de 35.000€ pour profiter du kit JCW… En attendant la Mini JCW Cabriolet !

Un grand merci à Mini pour cet essai, sans oublier mes compères Ugo pour ses magnifiques photos dynamiques et Alexandre le pilote de Men Are Delicious 🙂