A l’invitation d’Audi nous décollons pour Lisbonne et nous rejoignons les essais de la petite dernière, la Q2. Petite mais costaud, elle se veut avant tout différente, personnalisable et hi-tech… Est-elle aussi inclassable que son spot TV le laisse présager ?

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L’Audi Q2 serait donc « untaggable », inclassable en quelque sorte… S’il y a une part de marketing indéniable dans cette accroche, la vidéo n’en est pas moins super réussie, graphique et décalée, sur une bande son énergisante de Skrillex… Quand on connait l’âge moyen des acheteurs de véhicules neufs, c’est déjà pas mal d’avoir une campagne un peu vibrante. Audi étant souvent taxé de conservateur, il est au moins appréciable que dans sa communication sur Q2, la marque s’autorise un peu de fantaisie.

https://www.youtube.com/watch?v=aJQ_iW6W6Nk

Dans les faits, l’Audi Q2 vient compléter la gamme Q par le bas, avec le plus petit SUV du catalogue. 4eme SUV après les Q3, Q5 et Q7, il va permettre à la marque de surfer sur la mode des SUV avec son petit modèle premium, dont la part des ventes automobiles ne cesse de croitre. Au sein même des ventes Audi, les SUV représentent déjà 27% en France, un peu plus que la moyenne en Europe, mais bien moins qu’aux Etats-Unis où 6 Audi sur 10 sont des SUV.

En terme de taille la Q2 se positionne entre l’A1 (3,97m) et l’A3 (4,24m) dont elle est à peine plus courte avec ses 4,19m. A3 ou Q2, une question qui doit être récurrente pour les clients, tant les deux véhicules sont proches au niveau des motorisations, finitions et prix. Ne reste que le look pour les départager.

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Le look justement, se veut en rupture avec des codes de la marque. Rupture en douceur, mais rupture tout de même. Le dessin est plus anguleux, les arêtes plus tranchées, la ligne de caisse plus haute. Elle est moins ronde que sa grande soeur Q3. On peut distinguer la Q2 d’un coup d’oeil, à commencer par sa nouvelle calandre qui, oui, change « un peu ». Par sa forme et sa position plus haute sur la caisse.

Le changement est aussi visible depuis le trois quart arrière, où l’on peut observer les phares carrés, le bequet et la blade contrastée dans le prolongement de la surface vitrée. A cela s’ajoutent les passages de roues élargis typé SUV et surtout les flancs sculptés qui offrent à la Q2 une ligne de caisse concave plus aiguisée.

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C’est le début et c’est encore discret, mais Audi essaie. A l’image de la blade contrastée et disponible en 4 couleurs (dont 3 gris, si si), la personnalisation des éléments de style fait son apparition avec la Q2. C’est un des points forts de Mini, seul concurrent sur le segment des SUV compact premium avec le Countryman.

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La « blade » contrastée, une possibilité de personnaliser l’Audi Q2

A l’intérieur un effort tout particulier a aussi été fait pour s’approprier au mieux la Q2 avec des inserts LED dont la couleur et l’intensité sont personnalisables. L’effet est très réussi et cela amène un vrai plus à l’ambiance intérieure. Pour le reste, la planche de bord est une copie conforme de celle de l’A3. Sobre et premium, comme à son habitude pour Audi.

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De même, des inserts LED permettent de personnaliser l’éclairage d’ambiance.

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La dotation technologique est impressionnante, des équipements de divertissement à ceux de sécurité, difficile de se dire que l’on est dans un véhicule compact. Il ne manque rien ou presque par rapport au Q7 essayé il y a peu, c’est dire. L’Audi virtual cockpit et l’affichage tête haute équipaient notre modèle d’essai, tout comme Audi Connect pour brancher son smartphone à l’auto, avec Apple Car Play ou Android Auto. Mais c’est presque classique désormais, donc Audi va plus loin, avec des équipements issus des segments supérieurs… Avec par exemple la recharge des smartphones à induction depuis un compartiment dédié. Le système est surtout supporté par les smartphones Android de Samsung ou LG, mais le constructeur propose aussi une coque qui rend les iPhone compatibles à la recharge sans-fil.

Côté sécurité c’est aussi le grand jeu avec une dotation en série et en option, très complète. Le régulateur de vitesse adaptatif allié à la lecture des panneaux et à la détection des lignes sur autoroute nous donne un avant-gout de conduite autonome, et ce dans un véhicule compact et accessible. De même dans les bouchons, la Q2 sera capable d’avancer d’elle-même et en cas d’arrêt complet, de repartir. Merci le Traffic Jam Assist… Et on ne vous parle même pas des aides au parking, la Q2 sait même voir les véhicules arriver quand on cherche à sortir de sa place en marche arrière, à l’aveugle.

dynamique

On aurait presque oublié de parler de son comportement routier, tellement il y a à dire sur le reste. Ca serait une grave erreur, tant on a pris du plaisir à rouler à bord de la Q2. Unique moteur à notre disposition pour ces essais, le 1.4L TFSI de 150ch a parfaitement tenu son rang et même plus encore. Nous avons pris beaucoup de plaisir à rouler sur les routes entre Lisbonne et Comporta. Volontaire, il emmène parfaitement la Q2 sans jamais s’essouffler, et à bon rythme, et sans se faire remarquer dans l’habitacle.

Côté transmission, que cela soit la boite mécanique à 6 rapports ou la S tronic à 7 rapports, c’est précis et fluide à l’usage. Le look SUV ne gène en rien le dynamisme de la Q2 et les bruits de vents sont bien contenus. La tenue de route est déjà excellente pour cette Q2 sans quattro, elle profite du coup pleinement de ses 150 chevaux et d’une certaine légèreté qui rend son train avant précis. Et rien à redire sur le confort qui est aussi au rendez-vous grâce à la bonne suspension, et ce, même quand le revêtement se dégrade. C’est bien une Audi.

 

Alors cette Q2 est-elle si inclassable ? Si c’est bien un SUV compact destiné à la ville, elle est aussi assez dynamique pour la route. Son style innove (un peu), assez pour se démarquer des autres Q. L’intérieur, plus sobre que l’extérieur, est toujours aussi qualitatif. Et que dire de ses équipements, tout y est ou presque, et en comparant avec le segment supérieur s’il vous plait… Les chiffres ne mentent pas d’ailleurs, les précommandes de Q2 ont largement dépassé les prévisions. Reste le prix, à tiroir à cause des nombreuses options… Là aussi, on vise le segment supérieur. Si la version de base démarre à 24,900 euros, nul doute que le prix moyen sera plutôt autour des 35.000 euros, soit celui du 1.4 TFSI 150ch S tronic finition S line, mais sans trop d’options. Pour vous faire une idée, allez jeter un oeil au configurateur.