« Here comes a new challenger ». Si vous avez joué à Street Fighter, vous avez la réf. Le nouveau challenger, c’est le nouveau Tucson hybride 230 de chez Hyundai. Il a tout changé et vient se mesurer au Toyota RAV4 ou au best-seller français Peugeot 3008. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Coréen ne manque pas d’arguments !

Un look tranché

La première chose qu’on remarque, c’est forcement son look. La quatrième génération du Tucson mets à mal l’expression qui dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Çar là, tout à changé ou presque. Des lignes taillées à la serpe, mais surtout une face avant où se mêlent le motif de la calandre et les feux pour un résultat surprenant où les phares LED n’apparaissent que quand ils s’allument. Audacieux. Et l’arrière n’est pas en reste : les feux dessinent 4 crocs verticaux du plus bel effet, avec une ligne horizontale pour l’équilibre. Au dessus un petit spoiler vient coiffer la lunette arrière. De profil, les flancs sont bien marqués et les jantes de 19 rehaussent l’ensemble avec un motif aussi aéro qu’agréable. Hyundai n’a pas peur de s’affirmer et ça se voit !

Hybride au poil

Sous le capot de cet hybride essence la puissance est fournie à la fois par un bloc 1.6 4 cylindres de 180 chevaux et d’un moteur électrique de 60ch avec une petite batterie cachée sous la banquette arrière. L’ensemble offre donc 230ch (d’où le nom du modèle) et 350Nm de couple, des valeurs très honorables pour un SUV familial. L’hybridation est entièrement gérée de façon automatique, des changements d’énergie quand on roule à la gestion de la charge de la batterie. En pratique le Tucson démarre en électrique pour les premières dizaines de mètres, avant de passer la main au thermique. Sans heurts ni fracas, sans que l’on ne s’en rende compte. Et dynamiquement, si besoin, le véhicule repasse en électrique si c’est plus adéquat, comme dans des bouchons par exemple. La boite auto à convertisseur est dotée de 6 rapports et elle est aussi discrète et fluide, à tel point que le levier a été remplacé par 4 boutons Drive / Neutre / Reverse et Parking. Et c’est très bien comme ça, sauf quand on n’a pas assez appuyé sur le frein pour passer la marche arrière et qu’elle n’a pas été prise en compte… La première fois, ça surprend.

Côté consommation après 2500km donc 90% sur autoroute, l’ordinateur de bord nous indique toujours entre 6,9 et 7L, ce qui me parait un score bien raisonnable. L’autonomie en carburant est de près de 750km avec un plein (le réservoir fait 52L).

Comme sa fonction principale le veut, le comportement routier est typé confort, mais sur la chaussée défoncée ou pleine de dos d’ânes, ça reste assez ferme. Sur autoroute par contre ça file tout seul, à peine quelques bruits de vent à déplorer.

Un écrin et des équipements à la pelle

A l’intérieur on est bluffé par les sièges en cuir perforé, leur confort est parfait. Et en plus ils sont électriques, chauffants et rafraichissants sur trois niveaux. Et les passagers à l’arrière auront eux-aussi droit à la banquette chauffante et au dossier à l’inclinaison réglable. Quel luxe ! Et c’est pas fini ! Derrière le volant qui lui-aussi, est chauffant, un large écran de 10 pouces dont la fonction la plus sympa est la vue caméra de l’angle mort quand on actionne un clignotant. C’est magique. L’écran central tactile offre lui-aussi son lot de fonctionnalités dont certaines sont assez surprenantes, comme par exemple lune sélection d’ambiances sonores naturelles !! Plus conventionnel, on retrouve de quoi brancher son smartphone avec Apple Car Play et Android Auto, ainsi que des prises USB et un espace de recharge à induction.

Les aides à la conduite ne sont pas en reste puisqu’on peut profiter d’une conduite autonome de niveau 2 sur autoroute (vitesse, voie, distance), mais aussi la surveillance des angles morts, la détection de la fatigue ou l’assistance au stationnement. Cela dit, je n’ai même pas essayé cette fonction car les vues caméras sont nombreuses et d’excellente qualité, bien suffisantes pour réussir son créneau ou naviguer dans les parkings étroits sans sueur froide.

Bonus, la clé magique

Et si jamais vous ne trouvez pas de place de parking très large, il reste une surprise : la clé permet de faire avancer ou reculer la voiture en mode télécommande, pour entrer dans une place étroite ! En vrai ça sert surtout à épater la galerie, donc c’est totalement indispensable ! Cette fonction est réservée à notre modèle hybride 230 car elle opère en mode tout électrique : il suffit de maintenir le bouton HOLD jusqu’au démarrage du véhicule, puis d’appuyer sur avancer ou reculer – en cas d’obstacle, elle s’arrête seule – ça aussi, on a testé.

Côté prix

Dans sa finition haut de gamme Executive tous les équipements cités plus haut sont de série. Le modèle coute alors 44.000 euros. L’hybride 230 démarre lui à 34,000 euros dans une finition plus simple, et  pour abaisser encore la facture il faudra se tourner vers le 1.6L 150ch en finition Intuitive à 29.000 euros. Mais franchement, vue la richesse des équipements, on comprend pourquoi les clients montent en gamme.

Stylé, sur-équipé, confortable, économe, en essayant ce nouveau Tucson hybride 230 je comprends pourquoi j’en croise autant depuis le début de l’année. C’est un énorme carton pour le constructeur coréen. Hyundai ne peut plus se cacher !

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Pour en savoir plus : Hyundai Tucson Hybride

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