Direction les Baléares et plus précisément la célèbre ile d’Ibiza, pour aller à la rencontre de la dernière née de chez Citroën, la E-Méhari. Comme son nom l’indique ce nouveau modèle full électrique s’inspire de la petite Méhari des années 60. Mais en est-elle la véritable héritière pour autant ?
La E-Mehari est avant tout un véhicule d’image pour Citroën qui veut capitaliser sur ce modèle pour donner un nouvel élan à la marque en la plaçant dans un univers plus jeune, plus coloré et plus dynamique. Et dans ce contexte quoi de mieux qu’un véhicule fun, tout en couleurs et avec une motorisation électrique propre ? Pour les équipes du constructeur français le challenge était d’inventer ce véhicule en un temps record et pour un investissement contenu. La solution retenue a été celle du partenariat avec Bolloré. La E-Mehari est donc basée sur la Bluecar, et même surtout sur la discrète bluesummer. Pour qui est habitué à l’Autolib, on retrouve vite ses marques dans la eMehari !
Bien sûr esthétiquement et dans le dessin on est heureusement bien loin d’une Autolib parisienne, avec ce cabriolet à la bouille tout en rondeurs, ses couleurs flashy et ses bâches en plastique transparent, on retrouve, dans des volumes plus contemporains, ce qui avait fait le succès de sa devancière à la fin des années 60. Elle partage aussi avec l’originale sa conception toute ouverte : pas de vitres, pas de toit en dur, uniquement de la bâche plastique à l’arrière et des fenêtres aux des montants amovibles. On peut tout retirer et retrouver une pure voiture(tte) de plage. Attention cependant car tout ce qui a été démonté ne trouvera pas vraiment à se ranger dans l’auto… Si une averse arrive pendant que vous vous promenez cheveux au vent pas d’inquiétude (à part pour votre brushing) car l’intérieur de la voiture résiste à l’eau et peut même être lavé au jet ! Le revêtement des sièges et de la banquette est lui aussi conçu pour résister à l’eau et au sable. Elle est vraiment conçue pour les bords de plage et les températures estivales.
Pour démarrer notre voiture il faudra donc comme sur l’Autolib d’abord badger puis tourner la clé de contact… On ne comprend pas bien pourquoi ce système de badge a été conservé tant il n’a aucun sens pour un véhicule particulier… Certainement une limitation de conception qu’il n’était pas rentable d’adapter, dommage. On démarre donc dans le silence le moteur de 50kW, soit l’équivalent de 65ch. Pas de quoi battre des records de vitesse mais l’agrément du moteur électrique et sa linéarité font que l’on a l’impression d’avoir plus de puissance disponible : l’accélération est tout à fait satisfaisante et la vitesse de pointe limitée à 110 km heures permettent de profiter d’un véhicule agréable sur la route. La suspension est un peu molle mais comme la voiture est typée confort on s’en accommode très bien. Et il ne faut pas oublier qu’avec sa batterie de batteries elle pèse quand même 1400kg. En terme d’autonomie enfin, on peut compter sur plus ou moins 150km, selon la façon dont on conduit et le relief. Encore un bon point.
Comme pur véhicule d’image, la E-Mehari remplit bien son rôle. Elle est fun et agréable à conduire. Il n’est pas très simple de monter et de démonter les parties amovibles mais sur la Côte d’Azur où en Corse ça devrait bien fonctionner, notamment auprès des hôtels. Il sera certainement moins simple d’en vendre à des particuliers car elle coûte tout de même 18.000eur primes écologiques déduites et il faut en plus louer les batteries pour 79eur/mois… Mais là n’était certainement pas l’objectif.
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Merci aux équipes de Citroën pour cette découverte.
Toutes les photos de ce sujet ont été prises avec le Samsung Galaxy S7 Edge que nous testions ici.