Retour sur notre périple dans les Highlands en Ecosse à la découverte de la déclinaison baroudeur de l’Audi A4, la bien-nommée A4 allroad quattro. La destination semble parfaite pour mettre à l’épreuve cette version gentleman farmer de l’A4. On veut des prairies à perte de vue, des routes désertes qui serpentent dans la campagne et un peu de boue, si ça n’est pas trop demandé.

On ne va pas se mentir, nous sommes de grands fans de la grande soeur, l’A6 allroad, et ce, depuis un bout de temps. Son look, sa polyvalence et les performances de son V6 biturbo de 320ch mettent la barre très haut pour la « petite » A4. Celle-ci est seulement la deuxième génération d’A4 allroad, dont la devancière avait été lancée en 2010 et représentait 15% des ventes du châssis break de l’A4, nommé A4 Avant. Très plébiscitée, cette carrosserie représente d’ailleurs les 2/3 des ventes d’A4 !

 

Extérieur, baroudeur

L’A4 allroad, c’est avant tout une silhouette du break, mais les ajustements de style qui lui sont apportés pour en faire un allroad musclent son jeu. Le plus flagrant est évidemment la couleur des passages de roue et des bas de caisse, couleur presque « plastique brut », teintée dans la masse, qui contraste avec la couleur de la peinture de la caisse. Il est aussi possible d’avoir ces éléments dans la même peinture que la caisse, mais franchement, le allroad perd alors une belle partie de sa personnalité.  Car pour nous, c’est l’élément qui caractérise le style allroad. Mais ça n’est pas le seul.. D’autres éléments spécifiques « font » le allroad, comme les boucliers avant et arrières, ou la calandre single frame avec son motif non plus horizontal mais vertical. Les jantes sont elles-aussi spécifiques, en 17 pouces, et chaussées de pneus aux flancs plus hauts que sur une A4 classique, histoire d’être mieux préparé au tout-chemin – et aux trottoirs. La garde au sol est aussi réhaussée de 34 millimètres, pour bien matérialiser son côté baroudeur et améliorer ses aptitudes en tout chemin. Enfin, les barres de toit couleur aluminium ajoutent une dernière touche à l’invitation au voyage.

 

Intérieur luxueux

A l’intérieur, pas de grandes différences avec l’A4 classique. Une présentation impeccable, des matières de première qualité et un assemblage parfait, où que l’on pose le regard. Dans notre modèle d’essai, on a particulièrement apprécié les inserts en aluminium au motif rappelant le carbone. Magnifiques. On profite aussi côté instruments du virtual cockpit, cet écran de 12 pouces qui remplace les compteurs et peut accueillir différents affichages paramètrables. Il se double même d’un affichage tête haute très complet, dont il est difficile de se passer quand on y a gouté. L’écran central accompagné de sa molette tactile permet de gérer l’ensemble de l’auto, de la navigation au multimédia en passant par tous les réglages des aides à la conduite… Cela faisait quelques mois que je n’avais pas conduit une Audi et pour la première fois j’ai parfois été perdu par l’ergonomie maison. La multiplication des réglages, des interfaces et des affichages, entre la molette, les boutons de la console centrale et ceux du volant complexifient l’accès à certaines fonctions. L’exemple le plus marquant est la gestion de l’Audi Drive Select, pour choisir son mode de conduite (allroad, eco, confort, dynamique ou individuel). Deux boutons, l’un pour monter dans la liste, l’autre pour descendre, placés au bas de la console centrale nous ont souvent demandé pas mal d’attention pour changer de mode, alors même que l’affichage de cette fonction, plutôt dédié au conducteur, se fait dans l’écran central et non dans le Virtual Cockpit… Une molette aurait été bien plus ergonomique. C’est un détail et l’essentiel est ailleurs. Prenons la route !

 

Sur la route du whisky

Le modèle que nous avons retenu pour notre essai est doté du plus gros moteur disponible, une joli V6 3.0 litres développant 272 chevaux et 600 Nm de couple. On ne se refait pas. Il propose donc une belle puissance, notre allroad. La démonstration de puissance ne se fait pas attendre bien longtemps. Une route déserte, de la visibilité devant et derrière… C’est l’heure du départ arrêté ! Drive Select sur dynamique, boite séquentielle en Sport, pied gauche sur le frein, pied droit sur la pédale des gaz. L’allroad trépigne et quand on relâche le frein les 600Nm du couple nous plaquent au fond de notre siège, le quattro arrachant la voiture du sol avec une efficacité bluffante, en 5,5 secondes on a dépassé les 100km/h. Avec ce moteur et surtout ce couple, l’A4 allroad est plus qu’agréable à emmener et son comportement est vraiment dynamique, comme son mode l’indique. Il y a du couple à tous les étages, les relances sont facilités et dépasser à tous types de vitesse se fait le plus sereinement du monde. Le allroad profite de l’excellent châssis de l’A4 et la suspension pilotée fait des merveilles, sans parler du quattro qui équilibre le tout au niveau de la motricité. A l’usage, difficile de rouler dans un autre mode que dynamique, tant l’accélérateur répond bien ainsi. C’est aussi dans ce mode que je préfère la direction, plus ferme et directe. Côté suspensions, en confort c’est très assisté et sur les routes inégales d’Ecosse, l’allroad prend du roulis. C’est bien moins le cas quand les suspensions sont réglées sur dynamique. Nous avons donc usé de ce mode mais aussi de l’individuel, pour trouver le meilleur compromis, selon nos envies et les conditions de circulation.

Nous avons aussi mis à profit le mode allroad sur des chemins de randonnée dans le parc national de Cairngorms. Une grande balade pour bien valider les qualités tout chemin du allroad. Chemin boueux, ornières, rocaille, l’allroad obtient son permis tout chemin sans encombre. Si seulement les détecteurs et autres radars ne bippaient pas en permanence, même quand on les désactive, ça serait parfait !

 

Côté tarif, ça pique un peu, notre modèle d’essai avec le gros moteur, sa finition Design Luxe et ses nombreuses options dépassant les 70.000eur. Mais avec le 2.0L diesel de 163ch, le tarif reste premium mais est un peu plus doux : 47.500 euros. Et enfin, un mot sur la consommation moyenne lors de notre essai. Malgré le pied un peu lourd sur l’accélérateur (et le V6), on a rarement dépassé les 10l/100. En faisant un peu attention, ça doit baisser de 2 litres. Encore un bon et dernier point.

 

Avec des performances et un confort à la hauteur de son look, aussi bien sur autoroute que dans des chemins de traverse, cette Audi A4 allroad quattro nous a ravit tout au long de cet essai. Les paysages écossais y sont aussi pour beaucoup. C’était une adéquation réussie comme rarement entre le véhicule essayé et son cadre.

 


En savoir plus sur l’Audi A4 allroad quattro.

Un grand merci aux équipes Audi pour leur disponibilité et à l’Ecosse pour ses paysages.