Direction le Portugal pour découvrir le nouveau Mini Countryman. C’est dans la vallée du Douro au sud de Porto que nous prenons le volant du SUV de Mini. SUV+Mini, depuis 2009 on essaie de s’y habituer. Mais en 2017 le Countryman prend 20cm et change de catégorie. Fini la rigolade.

Petit à petit, Mini étend sa gamme. Une berline, un break, un SUV. Une gamme plus cohérente que jamais pour accompagner une clientèle qui a sinon grandi, au moins vieilli. Il faut proposer une Mini familiale et quoi de plus normal que de proposer cela sous la forme d’un SUV ? Si le premier Countryman (moderne) du nom était un peu bancal, avec la cuvée 2017, Mini a tout changé. Et ça change tout. A commencer par les mensurations du nouveau venu, qui n’a plus rien d’une Mini, finalement. Le Clubman n’avait finalement repris le titre de plus grande Mini que pour quelques mois. Car le Countryman prend 20 centimètres d’un coup, pour atteindre 4,30m. Une croissance qui le fait changer de catégorie pour passer de SUV urbain à SUV compact. Côté Premium il trouvera désormais sur sa route l’Audi Q2 et chez les généralistes, la Fiat 500X, voire sa cousine Jeep Renegade, pour citer ceux qui ont un peu de gueule.

Son look évolue avec ses nouvelles proportions et les centimètres gagnés ne l’enlaidissent pas, bien au contraire. Son dessin change en douceur, il est un peu plus allongé, ou plutôt, élancé. Moins pataud. Et tout en conservant ses attributs de baroudeur, il montre un peu ses muscles car il est moins rond que le précédent. Et il conserve ce qui fait de lui une Mini. Toit flottant, pare-brise très droit et « mini » surfaces vitrées. Et bien sûr une face avant reconnaissable entre toutes, avec ses gros phares plus si rond et sa calandre béante. On n’oublie ni les barres de toit ni les passages de roue contrastés pour coller au look SUV. La marque joue avec les codes du SUV à la sauce Mini et ça fonctionne.

A l’intérieur, impossible d’échapper à la console centrale ronde et chromée. C’est une marque de fabrique, tout comme les interrupteurs aviation. C’est beau, c’est Mini, mais c’est tellement éloigné du reste de la production que ce n’est pas toujours facile à appréhender. C’est joli, mais pas forcément très pratique. De même au niveau des matériaux, il y a beaucoup de choses différentes, du brillant, du mat, du plastique, du métal, des LED… Et les chromes n’en sont pas toujours. Les finitions sont aussi un peu inégales. C’est un patchwork qui fonctionne plus à la vue qu’au toucher. Ce qui fonctionne, ce sont les centimètres gagnés dont on profite largement à l’arrière. La banquette propose même des dossiers inclinables individuellement. Confort.

Nous avons pu essayer le Mini Countryman en versions Cooper S (essence 192ch) et Cooper SD (diesel, 190ch), tous les deux dotés de la transmission intégrale maison, baptisée All4. Nous avons emmené « nos » Countryman faire des photos sur des chemins boueux, gras, et à la fois rocailleux. Pas vraiment pour tester le baroudeur sur les chemins, mais il s’en tire facilement. Seule sa garde au sol l’empéchera de s’aventurer régulièrement sur les chemins de traverse… Mais personne n’est dupe sur le fait que cette transmission soit plus faite pour rassurer sous la pluie que sur la boue.

Côté sensations, le kart a bien grossi mais les motorisations essayées font perdurer le mythe. Malgré ses larges épaules de SUV le Countryman a su conservé une large partie de l’ADN Mini. Non seulement il est vif et offre de belles reprises, en essence comme en diesel, mais en plus il propose un comportement vraiment qualitatif sur la route. Direction précise, train avant incisif, on ne l’attendait pas à ce niveau. Et avec les suspensions pilotées et les 3 modes de conduite, c’est un vrai bonheur d’enchainer les kilomètres. La boite n’est pas en reste. Automatique à 8 rapports et équipée de palettes au volant, les rapports s’enchainent sans difficulté quand on veut un peu hausser le rythme. Et a ce petit jeu on a préféré le couple de la Cooper SD à l’allonge de la Cooper S. Comme quoi…

Ce n’est pas encore un Hummer, ce n’est plus seulement une Mini… Le Countryman réussit le tour de force de prendre beaucoup de muscle sans trop d’effets secondaires. Il peut désormais accueillir très confortablement une famille pour partir en week-end et même en vacances. Et sans renoncer à son look. Ou renier son ADN Mini. Allemand pour ses qualités mécaniques et dynamiques, britannique pour son look et son impertinence… Il ne reste que le prix pour revenir sur Terre.Le Mini Countryman débute à 26.900 euros, le Cooper S à 33.500 euros… Mais celui de notre essai, gavé d’options, vient flirter avec la barre symbolique des 50.000 euros !

 
 


Toutes les photos :

 

Merci à Ugo pour ses magnifiques photos dynamiques. Son book est .